vendredi 14 septembre 2012

Les questions à se poser pour pratiquer la communication


De quoi parle-t-on quand on dit communication pour une PME ?

       Pour vendre, il faut arriver à communiquer avec son client, ses partenaires, ses salariés, l’administration
  1.  Il faut penser pratique quand on lance son entreprise,
  2. Il faut convaincre le financier avec un business plan montrant un projet performant


  • Pour notre projet, qu’est-ce que la Publicité, à quoi sert-elle ?
  • Différence avec les Relations publiques, à quoi servent-elles ?
  • Différence avec les Actions commerciales à quoi servent-elles ?

Quels sont les objectifs de la politique de communication dans le business plan?

  • Faire connaître rapidement les avantages concurrentiels.
  • Constituer rapidement un potentiel de clients.
  • Identifier l’activité comme référence pour savoir « quoi faire » dans sa zone de de chalandise.
  • Instaurer un climat de confiance auprès des partenaires en développant le bouche à oreille.

A quoi sert le Plan de communication dans le business plan?

  • En partant du plan de marketing, quel est actuellement le problème qui se pose sur le marché ?
  • Comment allons-nous y répondre?
  • Comment allons-nous communiquer notre réponse dans le temps?
  • Comment allons-nous imposer notre image? 

dimanche 9 septembre 2012

Créer sa boîte sans business plan : une nouvelle méthode débarque en France

A propos de l'article de Capital.

J’ai appris que « Trop complexe, trop fastidieux, trop rigide… Au placard le bon vieux "business plan ». Voilà une idée pour le moins révolutionnaire, surtout pour des français habitués dès leur enfance à analyser, structurer. Cela me rappelle étrangement la remarque d’un ami : « Sur le terrain, tout change à une vitesse excessive… Il faut savoir naviguer… L’évolution n’accepte pas les règles qui la tuent ». Nous sommes « homme d’action », très bien, mais plan ne signifie pas : rester inflexible aux opportunités ni ne jamais changer de stratégie. Il est évident que de passer six mois sur un document pour ne pas le consulter ensuite, ne présente aucun intérêt. Le business plan, c’est au contraire, une boite à outils, plus ou moins détaillée selon la taille du projet, que l’on consulte sans cesse et qui permet de se concentrer, attentif à son environnement de marché. Il nous aide à décider plus rapidement s’il faut s’investir dans une opportunité, si le jeu en vaut la chandelle, ex : Lorsque l’on crée une entreprise, on dit souvent que le plus grand danger est de s’éparpiller. Si toutefois, pour une raison ou une autre on décide de vendre également des produits « différents » de son métier de base, on doit faire attention à ne pas prendre de risque qui pourrait entacher inutilement son image naissante. Imaginez le vendeur de parfums « peu chers » dans un quartier populaire qui décide subitement de devenir distributeur des parfums Chanel parce qu’un passant lui en demande un.
Claude Ananou, enseignant à HEC Montréal et créateur d'une méthode alternative, nommée SynOpp explique que l’essentiel, c’est d’identifier un besoin, tester son concept, analyser sa propre sensibilité.

Identifier un besoin : 
Savoir à quoi ressemblent nos concurrents, nos futurs clients, les tendances alors il est possible d’écrire en une phrase : quel est actuellement le problème qui se pose sur le marché ? Mais  n’est-ce pas précisément l’étude de marché du business Plan ? Quelqu’en soit sa taille, elle permet justement de repérer le problème que le marché actuel doit résoudre et d’expliquer comment moi, créateur d’entreprise j’apporte une solution. La règle d’or est de cibler le marché et de s’appuyer sur son métier, c’est à dire ses compétences: ce que l’on sait faire.

Tester son concept : 
« Avant de monter un restaurant, par exemple, il s'agit de le valider auprès de vos amis fins gourmets" , détaille Claude Ananou mais n’est-ce pas justement à cela que sert d’écrire son projet puis d’interviewer des clients potentiels ? La réflexion d’un business Plan nous permet de retourner notre projet dans tous les sens, de nous mettre à place des clients pour mieux voir les forces et les points à renforcer. Non vraiment « Tester son concept » ne me parait pas du tout opposé à la notion de business plan.

Analyser sa propre sensibilité
Il n’y a guère que « Analyser sa propre sensibilité » qui me paraisse novateur encore que  s'interroger avant de se lancer : "qu'est-ce que je suis prêt à perdre sur le plan financier, personnel, réputation, estime de soi ?" n’est-ce pas le b.a-ba préliminaire à tout lancement de projet ? C’est vrai qu’il était quand même bon de le rappeler.

Pour ma part, le business plan n’a pas besoin d’avoir la taille ni la complexité d’une thèse de doctorat. C’est avant tout une boite à outils, pratique, flexible, que l’on adapte en fonction de ses besoins et que l’on consulte sans cesse. D’ailleurs je me demande si « Créer sa boîte sans business plan » ne serait pas simplement une application marketing, obéissant précisément à un « business plan » afin de différencier son image en utilisant un slogan provocateur et promouvoir un nouveau service de conseil en « business plan » ? Si tel est le cas, cela me semble bien pensé et bien préparé puis qu’on en parle.

expérience : préparer un dossier de presse, tout simplement (4)


Voir le début de l'articlePartie précédente On a vu que constituer un dossier de presse permet de paraître dans la presse plus facilement qu’on le croit.
Première chose à savoir : il est constitué d’une page de communiqué de presse, d’une page d’informations « le marché, les tendances, le magasin en chiffres » et d’une page avec un CV rédigé en une dizaine de lignes.

Le communiqué de presse, une bonne problématique ? 

Ce n’est pas très sorcier quand on a compris qu’il faut répondre aux questions :
·         Qui
·         Fait quoi ?
·         Où ?
·         Quand ?
·         Comment ?
·         Pourquoi ?

Après cela, il convient de rédiger avec des phrases courtes en y incluant surtout des faits et des chiffres et en répondant à la question : Quel problème du marché, lié à l’actualité,  venons nous résoudre et comment ?

Dans notre cas, le communiqué était articulé autours de 2 grandes questions d’actualité :
1.       Comment les nouvelles tendances de la mode aboutissent-elles à  la campagne ? (pour intéresser les journalistes de loisir et société)
2.       En période de dépeuplement des campagnes, l’audace de développer une entreprise car la coiffure représente un acteur majeur du commerce de proximité (pour intéresser les journalistes d’économie)

Et voilà, nous retrouvons le fameux business plan précédemment travaillé. La boucle est bouclée. Comme vous le voyez, se réserver une semaine pour rassembler les chiffres du marché, noter les nouvelles tendances, regarder les concurrents, réfléchir à la problématique que vient résoudre notre salon de coiffure, passer une semaine à élaborer le concept, çà ne fait jamais que deux semaines dans une vie mais cela aide tellement à se rassurer, limiter les risques et partir du bon pied quand on veut créer une TPME. Aujourd’hui, mon amie a atteint les objectifs de fréquentation qu’elle avait fixée pour la première année. Grace au bouche à oreille, son image de coiffeuse conseil s’est bien instaurée. Elle a réussit à maintenir sa performance même après la période de fêtes qui constituait un pic. Elle se prépare maintenant à développer une nouvelle gamme de produits.

expérience: pour une TPME, la communication est-ce bien utile? (3)


Voir le début de l'articlePartie précédente. Comme vous le constaterez, partis du business plan, nous débouchons naturellement sur la communication. N’ayons pas peur des grands mots. La communication ne signifie pas forcément publicité TV avec un budget d’un million d’Euros. Comme on l’a vu plus haut, cela commence par le rituel d’accueil. Comment présenter ses produits pendant que l’on coiffe une cliente ? Il est bon d’essayer le nouveau shampoing sur elle et de lui faire tenir dans les mains pour qu’elle ait envie del’essayer en lui indiquant l’avantage primordial : Attention, ce produit est professionnel et quelques gouttes seulement suffisent. La coloration est un produit à forte marge mais tout l’art réside dans la façon de conseiller une nouvelle couleur. Faire sentir naturellement son expérience à travers ses réponses tout en parlant vrai, c’est tout l’art du bon coiffeur conseil.

En préparant un plan de communication, ne serait-ce que quelques lignes, là encore on répond à une question essentielle : Quel moyen de communication privilégier pour attirer d’abord le maximum de clients, puis quel moyen utiliser pour les fidéliser et sécuriser ainsi son chiffre d’affaires ?

Parfois, il est aussi avantageux de distribuer des prospectus soi-même


Dans notre cas, il n’était pas question de dépenser tout le budget dans la publicité. Il fallait savoir être pratique aussi avons-nous choisi :
·         De donner quelques conseils pour les personnes à la campagne (comment rester jeune et protéger sa coiffure) et à ceux qui, travaillant, n’ont jamais le temps,
·         De permettre par ses conseils aux clientes de développer à terme la publicité par bouche à oreille,
·         Une série d’annonces a été envisagée dans le Petit Solognot (52 000 exemplaires, 300 000 lecteurs par mois)
·         La présentation du salon via la brochure de la mairie, a diminué le prix de promotion et augmenter le pouvoir d'atteinte des cibles.
·         Nous avons quant à nous distribué des tracts présentant la coiffeuse et offrant un avantage promotionnel. Ceci s’est révélé d’un grand avantage car en se présentant chez les commerçants pour coller des affichettes, elle a découvert que beaucoup d’entre eux connaissaient déjà son existence. Quelques jours plus tard, ceux-ci devenaient ses clients.
·         Des promotions croisées et des partenariats seront réalisés avec l’autre commerce de la commune
·         La coiffeuse s’implique dans les évènements de la Commune. Prochainement, elle co-organise un dîner défilé de mode dans la commune.
·         Nous avons réalisé un dossier de presse. Nous avons eu par cet intermédiaire un article publié sur la revue de la commune ainsi que dans le journal régional « La Nouvelle République » dès le premier mois après l’ouverture du magasin.

le marketing, la communication, est-ce bien utile? (2)


Des informations plus faciles à trouver que l’on ne le pense


Lire le début de l'article. Il est nécessaire de commencer par recenser le nombre de concurrents. Pour cela il est possible de les trouver sur l’annuaire téléphonique. Ensuite, rien de plus facile que de se promener devant leur boutique pour voir quelle est leur personnalité. Il est bon d’avoir les idées claires sur les tendances du marché : le style, les services proposés, la mode. Internet s’avère être très utile même si l’on n’aime pas y passer trop de temps. On commence par rechercher sur google avec quelques mot clés puis on élargit ses recherches. Attention aux affirmations, mieux vaut les croiser avec d’autres sources car les chiffres varient souvent du simple au double d’un site à l’autre. Il faut enfin dénombrer les zones, les clients potentiels et analyser l’influence de leur évolution sur notre commerce. Il faut essayer de regrouper les clients dans des groupes différents. Là aussi les sites de l’Insee et celui des mairies sont d’une grande utilité. Attention toutefois de ne pas se perdre dans les chiffres.
Trouver la bonne idée c’est d’abord se poser les bonnes questions
Ca y est, on sait maintenant à quoi ressemblent nos concurrents, les tendances alors il est possible d’écrire en une phrase : quel est actuellement le problème qui se pose sur le marché ? Allons-donc me direz-vous, un simple salon de coiffure qui a la prétention de résoudre le problème du marché, c'est risible. Et bien pas tant que cela. Nous sommes en plein marketing. Dans notre cas, la concurrence dans les proches agglomérations, n’accorde pas d’importance au concept et ne semble pas orientée « bien-être » qui est la tendance sociologique actuelle. Celle-ci permet pourtant de favoriser la vente de produits, activité rentable. Les salons situés dans les villages restent essentiellement classiques et ne possèdent pas non plus de concept.

Comment allons-nous répondre au problème du marché ?

La règle d’or est de cibler le marché et de s’appuyer sur ses compétences : ce que l’on sait  faire, c’est écrit dans notre cv. On a souvent tendance à être trop timide. Pour ne pas en oublier, rien ne vaut une discussion sur ce point avec des amis. Personnellement, nous avons choisi un concept de proximité, conseil et bien-être. Cet avantage, lié à la personnalité de la coiffeuse, lui fera gagner plus rapidement des parts de marché chez les clients habitant la campagne et lui permettra en même temps d’évoluer vers l’offre d’autres services et produits complémentaires. Son concept de coiffeur conseil permet également de promouvoir naturellement le service de technique (coloration, permanente, mèches...), activité la plus rentable de la coiffure.
Bien sûr, au jour d’aujourd’hui tout le monde se prétend coiffeur conseil. Encore faut-il savoir comment le montrer au client. Comment ?
1.       Elle joue également sur la proximité du client (proche de chez vous car au milieu de vous dans votre village, proche de vos besoins car conseil, proche de vous car bien-être, se base sur l'expérience de proximité développée en tant que coiffeuse à domicile)
2.       Votre coiffeur conseil est d'abord à votre écoute et adaptant à vos besoins les nouvelles techniques et la mode.
3.       Il vous fait passer un moment de bien-être (ce qui est la tendance actuellement) à toutes les étapes du service, vous évite de perdre du temps et vous offre des plus. Nous avons tous les deux travaillé à personnaliser dans ce sens la décoration de son salon.
Et voici, qu'en 3 points simplement: l'accueil, la présentation, la méthode de travail - psychologie de vente, nous avons défini ce qui sera la base de notre métier et de notre machine à satisfaire des clients: notre concept.

expérience: Quand on n’est pas une grande entreprise, le marketing, la communication, est-ce bien utile ?

Question provocante, n’est-ce pas ? La réponse est oui, vous vous en doutez un peu en voyant les lignes ci-dessous mais écoutez plutôt cette
projet de salon
 histoire.


Récemment, une amie m’a demandé de la conseiller pour le lancement de son salon de coiffure. Ayant au cours de ma carrière surtout collaboré avec des dirigeants de grandes et moyennes entreprises, en Turquie, j’ai accepté de relever le défi parce que travailler avec des TPME exige de savoir expliquer simplement et d’être très pratique. C’est beaucoup plus difficile qu’il n’y parait car « simple » est loin de vouloir dire « simpliste ». Alors je lui ai posé les questions d’usage avant de formuler le plan : Quel est l’état du marché ? Quelle est ta cible ?
Ah ! me répond-elle, « il faut que je fasse tout d’abord des recherches mais est-ce que ces informations vont vraiment me servir car j’ouvre un petit salon donc nous n’avons rien à voir avec le marketing des hypermarchés ? »
Effectivement, faut-il dépenser du temps dans des recherches quand on a quatorze ans d’expérience dans la coiffure, que l’on n’aime pas vraiment retourner sur les bancs de l’école et que l’on doit par ailleurs se concentrer sur le financement, l’achat de fournitures, le suivi des travaux ? En fait, sachez que s’ils possèdent une solide expérience, de très bonnes idées de services et de ventes, une forte motivation et une terrible envie de réussir, 20% des créateurs de PME n'atteignent pas leur premier anniversaire, et 50% disparaissent avant 5 ans: en cause, le manque de formation pratique à la gestion, le marketing et la communication. Souvent, celle-ci ne semble pas à leur portée. Ils ne pensent pas disposer des moyens pour se former. Elle est trop compliquée pour un homme ou une femme d’action.
N’oublions pas qu’aujourd’hui on ne lance pas un salon de coiffure comme on le lançait il y a vingt ans. Il y a beaucoup plus de concurrents. Alors qu’une bonne rentabilité nécessite en moyenne un salon pour 1000 habitants, dans nos petites villes, on en compte jusqu’à 8 pour 5000 et beaucoup offrent exactement les mêmes avantages. D’un autre coté, des chaines de salon de coiffure se sont installées dans les centres commerciaux et réalisent de forts chiffres d’affaires. Certains coiffeurs pratiquent également la technique du « lowcost » en cassant littéralement les prix et segmentant les services fournis. Alors oui, se demander comment on va présenter son service à sa clientèle trouve un véritable sens. Et tout d’abord, je lui ai suggéré de rassembler quelques informations sur l’état du marché. Bref, elle était entrain de faire un business plan « sans en avoir l’air ».

expérience - Le séisme au Japon : Notre gestion de crise peut-elle aussi renforcer notre image ?


Le 11 mars 2011, le Japon a été frappé d’un tremblement de terre de magnitude 8,9 soit un degré de plus que celui d’Izmit 1999 en Turquie. J’y avais personnellement passé plus de 20 jours. Il y avait eu « officiellement » 17 000 morts et l’on avait assisté à des scènes tant misérables qu’héroïques. Les entreprises travaillaient à sauver leurs employés et secourir les sinistrés. Coté information de la part de responsables, peu d’affirmations avouables et pourtant une grande attente de l’opinion publique. Alors je ne peux m’empêcher de réagir mais rassurez-vous dans le bons sens, aux premières déclarations de certaines autorités françaises, ces derniers jours. En effet, les comportements que nous rencontrons aujourd’hui, nous avons déjà eu l’occasion d’en tester l’efficacité là-bas.

Quand doit-on rassurer ? Quand doit-on mobiliser ?

Nous avons d’abord eu une conférence de presse avec des ministres aux traits tirés qui nous ont expliqué que nous avions à faire face à un accident mais pas à une catastrophe, que la situation n’avait rien à voire avec Tchernobyl puisque d’un coté, le nuage toxique était survenu par fusion du réacteur nucléaire tandis qu’au japon, le tsunami avait altéré le système de refroidissement. Il n’y aurait d’ailleurs pas eu explosion mais simplement dégagement d’hydrogène dans l’air pour diminuer la pression dans la centrale. Nul ne souhaite à quiconque d’avoir à gérer une telle crise mais d’un point de vue relations publiques, que dire de ces déclarations ?
Professionnellement, je crois qu’il y a souvent une confusion entre vouloir éviter la panique et être crédible. Que la surchauffe d’un réacteur provienne directement de fusion ou de défection du système de refroidissement, les conséquences semblent les mêmes. Quand on voit des images d’une explosion alors que l’on affirme qu’il n’y en a pas, il faut se rendre à l’évidence, c’est loin d’être rassurant. Au contraire, le public risque de ne plus faire du tout confiance aux autorités et c’est là que la vrai panique commence. Plutôt que de vouloir uniquement rassurer en disant : « continuez à vaquer à vos occupations, on se charge de tout », ne serait-il pas plus efficace de mobiliser pour s’entraider et partager d’autant que nous sommes en période électorale ? Ce n’est pas forcément de la démagogie. On entend parfois: « Nous sommes en crise, il faut être concret. La solidarité n’est plus à l’ordre du jour ». Pourtant n’avons-nous pas là une gigantesque occasion de trouver ce que bien des français recherchent : une nouvelle motivation, un projet qui leur donne envie d’être à nouveau citoyen actif.
La crise influence durablement l’image de l’entreprise
Cela apparaît également dans les conséquences de la crise au Japon telle que vont la vivre les entreprises. « Ce tremblement de terre a lieu loin de nous au Japon, nous ne voulons pas provoquer inutilement la panique chez nos employés, nos clients et surtout nos actionnaires avec une gestion de crise trop voyante» nous dit-on. Il est vrai que lorsque l’on mentionne le risque nucléaire que provoque la catastrophe deFukushima, les commentaires deviennent presque inexistant de la part de compagnies tellement habituées au fameux « profile bas ». Il existe, certes, des risques majeurs même si les établissements ne se situent pas directement sur le lieu du séisme. Brusquement la bourse nipponne est en chute libre, les actions de sociétés japonaises s’effondrent, celle du secteur électronique, dont un des cœurs bat au japon, sont  au plus bas. Là-bas, les magasins dévalisés, n’ont plus de stocks. L’économie japonaise s’arrête. Les salaires de beaucoup d’employés risquent de ne plus être payés avec tous les effets papillons que cela peut entrainer sur nos économies européennes par l’intermédiaire des marchés financiers. Les pièces automobiles et électroniques n’arrivant plus du Japon, les producteurs européens risquent eux aussi de voir stopper leurs lignes d’assemblage. Alors que faire dans ces cas là?
Les comportements affichés durant ces périodes de crise influencent durablement l’image de l’entreprise en bien ou en mal justement parce qu’ils agissent profondément sur l’émotion des différentes cibles. Ce n’est pas machiavélique que d’affirmer cela. Si vous êtes une entreprise directement concernée par la crise du Japon, stratégiquement, le « profile bas » peut apparaître comme une solution raisonnable actuellement  mais cela n’empêche pas de vous préoccuper des réactions morales de votre personnel. Bien sûr pour celles qui n’ont jamais suivi cette politique auparavant, cela peut être interprété comme « retourner subitement sa veste ». Il est évident que le choix appartient aux décideurs, mais si l’attitude que l’on attend d’un dirigeant responsable est de savoir maintenir élevé le moral de ses employés, ce n’est certainement pas en affirmant même officieusement: « De toute façon, si un accident semblable survient, nous n’avons aucune chance ». On n’a encore entendu très peu de déclarations sur la mobilisation des employés pour aider au moins à distance leurs collègues japonais en leur envoyant de l’aide et s’informer de leur situation. Alors je vous le demande. En entrainant de cette façon les équipes à s’adapter à la gestion de cette crise, n’est-ce pas ainsi l’occasion de motiver, pour une cause importante les personnes que l’on manage ? D’autant plus que ces périodes intenses en émotions, favorisant la mobilisation, en général, durent peu de temps. Soit dit en passant, c'est en partie cette mobilisation dans les sociétés qui a sauvé la Turquie de l'effondrement social en 1999.
Bien se préparer aux différentes crises pouvant surgir de cette catastrophe ne signifie pas seulement considérer les conséquences financières ainsi que les risques matériels. Même si nous sommes une organisation/entreprise qui ne craint rien dans ce contexte, cela peut être une occasion pour démontrer réellement notre rôle social de citoyen. Ainsi, dans le cadre de l'image que nous voulons développer,  peut-il être efficace de mettre en place une gestion de crise ne serait-ce que pour instaurer un sentiment de  confiance et de crédibilité dans l'esprit de l'opinion publique et renforcer nos liens avec nos cibles.

mardi 28 août 2012

Que faire quand la rumeur annonce des centaines de licenciements

Récemment, un ami m'a envoyé une problématique de communication concernant des rumeurs de licenciements dans un hypermarché. Comment communiquer dans ce cas?

Cette rumeur a des conséquences dangereuses 
• Evidemment, une telle rumeur peut provoquer la peur chez le personnel et donc le repli sur lui même.
• Elle peut également accentuer le sentiment de démotivation par rapport aux objectifs de chaque magasin.
• Enfin, elle peut susciter à l'inverse un sentiment positif chez les partenaires financiers qui y voient une action vers le retour d'un plus fort taux de rentabilité. Opposition entre financiers et équipe, est-ce bien viable pour l’entreprise même à court terme ?

Les conséquences sont influencées par le contexte
En fait, rien d’efficace ne peut être préconisé si l'on ne tient pas compte du contexte.
• En France, la crise sévit et l’opinion publique pense que la situation ira de mal en pis.
• Lorsque l’image de l’entreprise n’est pas claire, elle est d’autant plus sensible aux rumeurs : Si les publicités portent uniquement sur les prix, on ne peut décrire nettement la personnalité de l’entreprise. Au contraire, des groupes comme Leclerc affichent depuis longtemps une image de frondeur et semblent en toucher les résultats actuellement.
• Une entreprise en position de faiblesse sera plus facilement attaquée de toute part par des crises, ex : des fournisseurs non contents de leurs conditions de marges arrières, pourront provoquer des crises et alimenter des rumeurs.

Alors concrètement, quelle peut être la solution ? 
Dans ce cas les dirigeants sont incités à gouverner à vue Parfois les entreprises tentent des coups médiatiques mais s’ils ne correspondent pas à l’histoire du comportement habituel de l’entreprise, ils risquent de se retourner contre elle comme ce directeur d’hypermarché qui avait envoyé un sujet au média annonçant un investissement de 20 000€ dans la construction d’une salle de sport pour ses caissières parce que le climat était tendu et qui avait donné lieu à un reportage mitigé où apparaissait la critique des syndicats. Les articles sur la communication dans le cadre d’un changement conseillent transparence et communication directe mais… On peut lire : « Un changement réussi est un changement expliqué. Il est plus efficace d’expliquer franchement avec transparence les principaux enjeux du changement ».

Tout ça, c'est bien joli Mais que faire lorsque, cadre, vous recevez d'en haut une circulaire annonçant 500 licenciements à effectuer ? Certains auteurs ont pourtant eu le courage de s’attaquer à la gestion pratique de cette communication comme Jean-Marc Décaudin qui explique :  « Faut-il tout dire à tout le monde ? Il ne faut en tous cas pas dire les choses de la même manière. "Les salariés d'une entreprise ne constituent pas un public homogène… Alors Que dire ? Suite à un licenciement économique, par exemple, on peut opter pour une communication axée sur la rationalité économique, avec un discours officiel du type : 'La concurrence a été sévère et les résultats mauvais ces derniers mois, aussi, devons-nous mettre nos moyens en adéquation avec l'activité'. Mais il est aussi possible de jouer plutôt sur l'affectif"… On ne communiquera pas de la même manière sur le thème de la responsabilité sociale de l'entreprise à des employés de bureau et à des cadres supérieurs. Les premiers, souvent peu sensibilisés, ont surtout besoin d'être informés sur la question. Les seconds doivent surtout être convaincus que la politique de l'entreprise en la matière est la bonne… La communication directe est celle qui permet la plus grande individualisation du message. Il peut s'agir de rendez-vous en face-à-face, de courriers ou d'e-mails personnalisés, de réunions de groupe ».

Mais cela ne fait-il pas partie des choses qui vont sans dire et que les dirigeants savent déjà ? Au beau milieu d’un incendie, ceux-ci doivent immédiatement prendre des décisions et choisir le moindre mal: sauver la mère ou l’enfant. C’est à ce moment que l’hypermarché est fragile de l’intérieur comme à l’extérieur. En fait, les cadres qui doivent gérer ce genre de décisions attendent des solutions pratiques. Quoiqu'il en soit, face à de tels rumeurs, on est seul face à l'angoisse de ses hommes et si l'on doit être amené à annoncer un plan de licenciement dans son équipe, on sait que l'on aura l'estomac noué, c'est pourquoi tant que la rumeur ne s'est pas transformée en information préjudiciable, il vaut peut-être mieux essayer de l'analyser, d'y répondre de façon détournée que de vouloir la contrer.

3 méthodes pratiques
• La méthode des arts martiaux : transformer les faiblesses en forces.
• La méthode égyptienne : Faire constater l’atteinte des objectifs par une autorité reconnue par les différentes cibles.
• La méthode Napoléon : écouter, décider des objectifs de court terme pour les équipes, clairs, atteignables et mesurables.

La méthode des arts martiaux : transformer les faiblesses en forces. 
En cette période de craintes et de rumeurs, l’hypermarché doit être plus que jamais actif et proche des préoccupations du moment. Or, l’activité des hypermarchés, selon les saisons commerciales profite d’occasions pour fixer des objectifs.
• La rentrée est l’occasion de montrer comment on est proche des parents et donc de montrer en interne comment on donne des avantages à ceux travaillant dans l’hypermarché.
• En période de crise, les personnes ont tendance à se refermer sur leur problème : c’est chacun pour soi. Or l’hiver arrivera rapidement. Ce sera au contraire l’occasion de raconter des aventures réussies de la collaboration entre le personnel et le Secours Populaire en mettant en avant la réussite de l’équipe.
• Une catégorie de personnel est particulièrement sensible dans les hypermarchés : les caissières : elles pensent qu’à terme leur métier est particulièrement menacé par les caisses automatiques : Il serait peut être opportun de les mettre en valeurs auprès des clients et de valoriser leur métier.
• Les hypermarchés sont souvent timides avec les media. Il est vrai que plus on communique, plus on s’expose mais seulement si on dépasse une certaine mesure sinon on risque justement de laisser libre court au développement des rumeurs. La communication Importance financière est donc un moyen d’argumenter par des sujets, le redressement de l’entreprise.

Faire constater l’atteinte des objectifs par une autorité reconnue par les différentes cibles.
Lorsque l’on constate un dégagement de fumée chez soi, on essaye en premier d’éteindre la source soi-même. Si cela ne fonctionne pas, on appelle les pompiers. Faire constater l’atteinte d’objectifs des projets de court terme mis en place dans ce contexte par des autorités reconnues par les cibles favorise l’amélioration de son image. Peut-être vous rappelez-vous l’Egypte après les tueries de touristes auprès des pyramides ? Les responsables ont préféré faire constater par des autorités reconnues par leurs clients l’efficacité des mesures prises en termes de sécurité. Dans le cadre d’un plan social, il serait efficace de faire constater son avancement par une autorité reconnue des différentes cibles.
• En période de chômage, s’il avait l’habitude de le faire, L’hypermarché peut continuer de faire raconter par des autorités du social, les aventures réussies de contrats formation-insertion : comment il forme et embauche en permanence.

La Méthode « Napoléon »
Après la victoire comme la défaite d’une bataille, Napoléon n’hésitait pas à dormir au beau milieu de ses soldats. Il écoutait ce qu’ils avaient à extérioriser comme stress. Une fois cela accomplit, il remotivait sur des objectifs de court terme, mesurables et atteignables. En fait il ne faut pas s’adresser directement à ses troupes uniquement dans les occasions négatives. Rappelons nous l’effet du fameux « soldats, je suis content de vous… à Austrelitz »
• Si le PDG ne peut-être dans tous les magasins en même temps, c’est le moment pour les cadres supérieurs de conforter les directeurs d’hypermarchés en parcourant sans cesse les magasins.
• Vis-à-vis des partenaires financiers, l’augmentation de la rentabilité et l’atteinte d’objectif est importante mais lorsque l’hypermarché dit s’interroger sur l’avenir de sa présence dans certains pays qui par ailleurs présentent un taux de croissance bien supérieur à la France, une question se pose : une stratégie de recentrage certes mais pour quel objectif ? Si l’équipe dirigeante a changé, on doit voir en communication les conséquences positives à court terme de ce changement. Pour l’instant, les plans de redressement parlent exclusivement de licenciements. Pourtant, rappelons qu’Apple, au creux de la vague, a réussi à faire repartir sa croissance et son image en lançant des projets marketing : l’ipod puis l’iphone.

mardi 7 février 2012

Rappel: les devoirs sont à rendre le 13 février 2012

N'oubliez pas que les devoirs sont à rendre au secrétariat le 13 février. Vous trouverez, par ailleurs, un article pratique expliquant le processus pour créer une marque.

6 étapes pour trouver le nom de son entreprise, de sa marque ou de son site internet

Voici les 6 étapes pour trouver le meilleur nom pour votre marque, votre entreprise ou votre site internet de la phase de réflexion initiale au dépôt de marque, en passant par les différentes méthodes de création de noms.

Avant même de commencer à réfléchir à un nom, commencez d'abord par définir votre univers de marque.

L'univers de votre marque c'est tout ce qui a attrait à votre marque: le positionnement, l'offre produit, les caractéristiques du produit/service, les références externes à l'entreprise, la référence générales et historiques de votre secteur d'activité, les archétypes…

Ce processus créatif est le plus important car c'est à partir de ce travail que vous allez vous baser pour toutes vos recherches de noms. Si vous n'avez pas défini un champ de recherche assez large vous avez peu de chance de trouver un nom original.

Il ne faut donc pas se limiter et noter toutes ses idées, y compris les noms de marques qui viennent à votre esprit, les slogans (voir notre article sur le Brainstorming).

Tout doit être noté: que cela des idées de concepts, des images fortes, des sons, des jeux de mots, les archétypes et clichés sur mon produit, l'univers culturel associé, le message que vous voulez faire passer… Un article complet avec une véritable démarche à suivre. Lire trouver un nom de marque.

jeudi 26 janvier 2012

Attention: pour rendre les devoirs

Je vous informe, en concertation avec Hélène Julien, que les devoirs seront à rendre auprès de Valérie Nivet
 Secrétariat ESTACOM, le lundi 13 février 2012 au plus tard.