mardi 11 février 2025

L’intelligence artificielle est-elle un risque ou une opportunité ?




Aujourd’hui on parle beaucoup d’intelligence artificielle (IA) et de son influence sur la vie des gens qui travaillent, des enfants, des familles, de la communication, de l’économie. Alors j’ai voulu savoir ce qu’il en était vraiment. Pour ce faire, plongeons du macro vers le micro, encore plus près de la réalité, Et qu’y voyons-nous ?

Ce sont maintenant les emplois qualifiés qui sont en danger

On aperçoit dans la rue, quelqu’un qui va travailler, un ouvrier ou bien un employé de base alors qu’en est-il de son destin ? Celui-ci semble déjà bouclé. L’automatisation depuis des années 80 a rendu les tâches répétitives et peu qualifiées, inutiles pour l’humain. Ces personnes ont été licenciés. On nous a expliqué que la seule solution était pour elles de se réorienter, ce qu’elles ont fait pendant 25 ans. Mais aujourd’hui en regardant de plus près, on s’aperçoit que ce sont les métiers dit de diagnostic, c’est-à-dire où la personne doit faire une analyse et prendre une décision, qui vont rapidement être remplacés par de l’intelligence artificielle. Pourtant, ces emplois sont très qualifiés. Il s’agit des enseignants, des journalistes, des médecins, des architectes, mais aussi de nouveaux métiers comme les gérants de contenu sur Internet. Ceux-ci devront eux aussi se réadapter. Or, à la différence de la robotisation, le développement de l’intelligence artificielle se fait très rapidement. En presque cinq ans, il se pourrait bien que tous ces emplois disparaissent. Alors quelles seraient les conséquences pour l’économie ? Une crise de la consommation de la classe moyenne et un regain important du chômage ?

Quelles seraient les conséquences d’un désapprentissage ?

On dit souvent qu’il n’y a pas à s’inquiéter, que ceci ne concernera que les jeunes générations. Déplaçons donc notre zoom vers elles. Là aussi, il semble que l’intelligence artificielle aura une grande influence. Ainsi, avec elle se développera le désapprentissage. Dès maintenant, on constate que les élèves ayant ingurgité beaucoup plus d’informations qu’auparavant, ne retiennent ce que ce qui est important et éliminent quantité de connaissances. On n’apprend plus par cœur. D’ailleurs, il est fort probable que si vous demandiez à quelqu’un qui a étudié il y a 40 ans, quels sont les rois de France, il vous les citerait entièrement. Ceci n’aurait pas de sens pour un élève de la génération actuelle. Pourtant, pour comprendre, il est nécessaire de répéter. Comme lorsqu’on apprend à jouer d’un instrument, il faut répéter pour que les connexions synaptiques se fassent et s’habituent. Une utilisation généralisée de l’intelligence artificielle pourrait diminuer leurs facultés à prendre des décisions autonomes, à résoudre des problèmes de manière créative et renforcer les inégalités sociales. Les élèves issus de milieux défavorisés auront peut-être moins accès à des outils d’IA sophistiqués, ce qui crée un déséquilibre dans l’apprentissage. En outre, l’intelligence artificielle étant basée sur des bases de données, rien ne permet d’affirmer que celles-ci ne seront pas orientées pour favoriser l’apparition de certains clients comme le sont actuellement les moteurs de recherche. Au vu des conditions de vie des parents, il se pourrait bien que l’écart augmente entre les élèves qui savent réfléchir et utiliser parfaitement l’intelligence artificielle et ceux qui ne savent pas.

Que va devenir l’information

Justement, parlons de la communication. Si l’utilisation de l’intelligence artificielle pourrait appauvrir l’orthographe, créant une nouvelle langue plus simple, il pourrait bien en être de même pour l’information. En effet, les études montrent que lorsque Internet est apparu, si les internautes aimaient au début surfer sur beaucoup de pages, à la longue, ils ne visitaient plus que huit sites régulièrement. Nous allons vers une concentration de l’information. Avec l’intelligence artificielle, le métier de journaliste risque d’être complètement bouleversé. C’est elle qui écrira de plus en plus les articles, ce qui coûtera bien moins cher aux rédactions. Déjà, nombres d’entre eux sont artificiellement structurés de façon à obliger le lecteur à voir le maximum de publicités et souvent la réponse à la problématique du titre n’apparaît qu’aux trois quarts de l’article. De plus, des réseaux sociaux comme X (twitter) deviennent de plus en plus agences de presse. Avec le besoin d’alimenter chaque seconde les chaînes d’informations, on cherche à renforcer le coté sensationnel de certains sujets, ce que l’intelligence artificielle sait remarquablement faire et on biaise l’importance qu’ils ont réellement dans l’actualité. Entre la sécurité et le people, on a vite fait d’alimenter l’argumentaire des partis populistes.

Est-ce que cela pourrait favoriser le populisme ?

Entendons-nous bien. Ce n’est pas l’intelligence artificielle qui est ici en cause, un instrument génial au service du brainstorming mais l’utilisation que l’on en fait. En effet, il y a d’un côté risque de chômage accru d’une nouvelle couche de population, celle des métiers qualifiés, un désapprentissage des futures générations de cadres et de l’autre, une possibilité de diffuser de la désinformation et renforcer les opinions extrêmes. Face à des changements si rapides, deux franges de la population pourraient bientôt s’éloigner inexorablement l’une de l’autre jusqu’à une crise profonde. Il y a celle qui a les moyens de savoir et celle qui subit la communication, devenant dépendante d’un téléphone portable utilisé pour chaque besoin de la vie quotidienne. Celle-ci, en général, a besoin de solutions simples, et ne réfutant pas les hypothèses simplistes, a toutes les raisons de se tourner de plus en plus vers le populisme. C’est d’ailleurs ce que nous constatons dans nombreux de pays actuellement. Le populisme remonte comme une vague, tout comme il a sévit dans les années 30 dans un contexte de crise. L’autre frange bénéficiant de l’intelligence artificielle, ne croyant plus en rien, qu’à ses propres intérêts, même si elle se dit de plus sensible à l’environnement, ne voudra plus payer pour ceux qui ne le peuvent pas et favorisera l’émergence de nouveaux marchés des mutuelles au détriment de la sécurité sociale. De même, n’accordant plus d’importance à la « carrière » et n’hésitant pas à démissionner pour chercher un autre emploi qui lui convient mieux, cette tranche de la population pourra de moins en moins vouloir soutenir une assurance chômage. Il est également fort probable que pour beaucoup d’entreprises, l’intelligence artificielle sera utilisée pour maximiser les profits sans considération pour le bien-être social. Face à des exigences de plus en plus grandes des marchés financiers concernant les taux de profits à court terme, il pourrait difficilement en être autrement. En fait, l’intérêt à court terme ne risque-t-il pas de nuire à l’intérêt de long terme ?

Comment pouvons-nous sauver notre société ?

Alors, favorisée par le développement de l’intelligence artificielle, va-t-on inexorablement vers une mouvance populiste qui se satisferait d’un monde ultra libéral ? Pourtant, ces deux principes semblent contradictoires car le populisme rejette le libre échange au profit du nationalisme. Le monde est moins menacé par ceux qui font le mal que par ceux qui le tolèrent disait Einstein. Il est facile dans ces conditions d’imaginer un monde où avec d’une part les changements climatiques et d’autre part, la volonté de déplacer la production où c’est le moins cher, les inégalités entre pays augmentent et avec elle l’émigration puis les conflits régionaux. Alors comment pouvons-nous nous sauver ? Rappelons que si l’humanité en vient à disparaître en partie à cause de la guerre ou des pandémies, notre planète, elle, ne s’en soucie guère et continuera de s’adapter comme elle l’a fait depuis 4,5 milliards d’années. La réponse se trouve peut-être dans cette question : Qu’est-ce qui pourrait inciter les français à se lever le matin et au lieu de se demander ce que le pays peut faire pour eux, qu’est-ce qui pourrait les inciter à se demander ce qu’ils peuvent faire pour leur pays ?


dimanche 2 février 2025

Comment donner aux touristes l’irrésistible envie d’explorer le Val de Loire à vélo ?

Randonnée à vélo dans le Val de Loire

En 2023, La Loire à Vélo a attiré près de 1,9 million de voyageurs, confirmant son statut de vélo route la plus empruntée d’Europe. Aujourd’hui, le Cher à Vélo se prépare à accueillir lui aussi une vague de cyclotouristes. Mais comment donner envie aux visiteurs de partir à l’aventure ?

L’Erreur Courante en Communication Touristique

Lorsque l’on promeut les randonnées à vélo en Val de Loire, notamment pour accompagner une offre touristique pour un lieu, un gîte, un hôtel, on met souvent en avant les châteaux, les restaurants et la nature… Mais est-ce suffisant pour déclencher l’envie de pédaler ?

En tant que blogueur sur loirexplorer.com, j’ai parcouru ces routes et découvert que ce qui marque vraiment les esprits, ce sont les émotions et les aventures vécues sur le chemin. Ce ne sont pas seulement des paysages, mais des expériences immersives qui forgent des souvenirs.

Pourquoi le cyclotourisme fait-il tant de bien ? (Et c’est scientifiquement prouvé !)

La randonnée à vélo répond à une des attentes du public. C’est donc un facteur de promotion positif. Ce n’est pas un simple effet placebo ! Faire du vélo réduit le stress, améliore l’humeur et booste le bien-être général. Comment ? Grâce à un cocktail d’hormones du bonheur : La sérotonine, la dopamine et les endorphines libérées en pédalant, Les paysages naturels qui diminuent le cortisol, l’hormone du stress, Le sentiment de liberté, de déconnexion et de reconnexion à soi-même, influencé par nos expériences, souvenirs et valeurs.

Le secret pour transformer une randonnée en une histoire captivante

Vous êtes convaincu que la randonnée à vélo peut être un plus pour promouvoir votre activité ou votre lieu touristique ? Encore faut-il savoir comment la présenter. Voici 6 techniques de storytelling (lisez également mon article sur le sujet) pour raconter une randonnée à vélo de manière irrésistible et donner envie aux visiteurs de vivre l’aventure :

1 - Créez un héros identifiable Racontez l’histoire d’un voyageur qui surmonte des défis : une montée difficile, un sentier inconnu, une rencontre inattendue. Ce héros, c’est votre futur visiteur.

2 - Structurez avec un arc narratif 📌 Commencez par une accroche forte : « Et si pédaler à travers les vignobles du Val de Loire pouvait vous reconnecter à vous-même ? » 📌 Ajoutez du suspense : la météo change, une route cachée se dévoile… 📌 Terminez sur une transformation personnelle : « En arrivant à destination, j’ai compris que cette randonnée était bien plus qu’un simple itinéraire : c’était un voyage intérieur. »

3 - Intégrez des anecdotes historiques Rien de plus immersif que de raconter des faits captivants sur les lieux traversés : Saviez-vous que Léonard de Vinci aurait dessiné l’escalier du château de Chambord ?

4 - Stimulez les sens pour une immersion totale 👉 « Le parfum des fleurs sauvages flottait dans l’air, tandis que le bruissement de la Loire rythmait mes coups de pédale. » 🖼️ Décrivez les couleurs, les sons, les parfums, les textures et même les saveurs pour projeter le lecteur dans l’aventure.

5 - Faites du lecteur un héros Posez-lui une question engageante pour qu'il puisse s'identifier au personnage qui lui est présenté : « Et vous, oseriez-vous explorer ces chemins sinueux bordés de châteaux ? »

6 - Ajoutez une touche d’humour ou d’authenticité Rendez votre récit plus humain : « Après un mauvais virage, me voilà nez à nez avec une famille de sangliers et ses marcassins… manifestement peu impressionnés par mon aventure ! »

Pour mieux comprendre, regarder cette vidéo

Appliqué à un autre domaine touristique, vous voulez voir ce que ces principes donnent comme résultat surprenant ? La publicité pour donner envie aux gens de venir visiter le Québec même l’hiver est un bel exemple de réussite. On y trouve un héros qui nous est proche, une histoire d’amour, de la dramatique, de l’humour, une belle aventure, tout ça réunit dans un spot différent de la promotion classique.

Pourquoi cette approche est essentielle en communication touristique ?

Le tourisme d’aujourd’hui repose sur l’émotion et l’expérience. Un bon récit ne se contente pas d’informer, il fait rêver et inspire l’action. Et c’est exactement ce que recherchent les professionnels du secteur : des communicants capables de transformer une simple offre en une aventure inoubliable.

🌿 Et si nous repensions ensemble la manière de promouvoir le cyclotourisme ?

🚴‍♂️ Quelle est votre plus belle expérience de randonnée à vélo ? Racontez-moi en commentaire !



mardi 21 janvier 2025

Donald Trump a-t-il bouleversé les règles de la communication de votre activité ?


Avec Donald Trump, qui y a-t-il de nouveau ? L’agressivité dans les discours se développe. Les insultes pleuvent. Les fake news abondent sans que l’on accorde de l’importance à leur vérification, semble-t-il. Dans un débat télévisé, il n’est plus question de s’écouter, mais au contraire d’inonder de paroles pour empêcher l’adversaire de parler. Les programmes politiques se focalisent sur les peurs, éléments avec lesquels la majorité du public semblent d’accord comme la violence.

En marketing, on pourrait penser que la chose est similaire. Avec le développement des médias alternatifs, l’heure est à la course aux images frappantes, aux messages chocs. Il semble que peu importe ce que l’on veut raconter du moment que l’on attire l’attention. Dans ce cas, à quoi peut encore servir le storytelling ?

Le débat fait rage, surtout quand votre community manager affirme que quelques visuels percutants suffisent pour booster vos followers. Imaginez alors une confrontation télévisée sur ce thème : une jeune spécialiste provocante en communication virale face à un consultant en storytelling au style plus classique.


Journaliste (Jo) : « Jennifer, commençons par vous : la forme est-elle désormais reine ? »


Les punchlines et l'ère de l’immédiateté

Jennifer (J) : "Absolument. Le monde de la communication a changé. Le public est inondé d’informations. Il n’a ni le temps ni l’envie de réfléchir. Ce qui compte, c’est capter l’attention instantanément en ayant la stature d’un leader. Une image choc, une punchline, et le message passe.

Marc (M) : "Peut-être que ça capte l’attention. Mais pour combien de temps ? Une image ou une phrase ne suffit pas à bâtir une relation durable. Prenons les marques qui réussissent : elles racontent des histoires qui touchent les gens, qui les inspirent. Elles insistent sur les valeurs et la mission de la marque. Certes, elles mettent en avant un héros de l’histoire : le client ou la marque elle-même mais elles misent sur l’authenticité et la transparence et fournissent une vision de la marque pour l’avenir.

J : « Actuellement, il faut tenir compte du contexte influencé par la méfiance vis-à-vis des médias traditionnels et l’importance des boites de résonance que sont les réseaux sociaux, le développement des croyances conspirationnistes, des nouvelles tendances, de la mode et de l’actualité. Et puis, pour être écouté, il faut communiquer sur un sujet à propos duquel la cible est sensible actuellement et pour lequel elle est d’accord." »

Jo : "Un exemple, Jennifer ?"

J : "Donald Trump. Ses discours sont faits de formules simples, percutantes, parfois outrancières. Il ne cherche pas à convaincre, mais à marquer. Et ça marche. La communication, aujourd’hui, c’est du spectacle."

M : "Trump, justement, est un conteur. Son succès repose sur une histoire : celle de l’homme du peuple face aux élites corrompues. Sans cette trame, ses punchlines n’auraient aucun impact durable."

Jo : « On peut penser qu’il existe une réelle fracture avec les nouvelles tendances de la communication. La profondeur du contenu s’oppose à la simplicité superficialité et esthétisme, l’engagement à long terme à la réactivité immédiate, les valeurs et la cohérence semble s’opposer à l’adaptation, aux tendances et à la viralité, l’évolution dans l’histoire racontée va contre l’immédiateté visuelle. Les réseaux sociaux jouent-ils un rôle dans cette évolution ?  »


La viralité contre la profondeur

 J : "Évidemment. Sur Instagram ou TikTok, les messages longs ou complexes n’ont aucune chance. Il faut être viral, jouer sur les tendances. L’important est de savoir par quelle technique vous allez réussir à partager et engager le plus possible. Sur les réseaux sociaux, réseautez ! Un parc de dinosaures, par exemple, aurait tout intérêt à publier une vidéo spectaculaire d’un T-Rex en mouvement, plutôt qu’un long texte sur l’histoire de la région." 

M : "Mais cette vidéo n’aura qu’un impact éphémère. Pour donner envie aux gens de visiter, il faut raconter l’histoire derrière ce parc : pourquoi un château millénaire s’intéresse-t-il aux dinosaures ? Quels mystères ont été découverts sous ses fondations ? Ce sont ces récits qui captivent vraiment." 

J : "Et si personne ne voit cette histoire, à quoi bon ? La forme, c’est l’emballage indispensable. Le fond, c’est un luxe." 

M : "Non, c’est la clé. Sans fond, la forme n’a pas de sens." 


Fake news et storytelling : frontière floue ?


Jo : "Parlons des fake news. Jouent-elles un rôle similaire au storytelling ?"

J : "Oui. Elles montrent que ce n’est pas la véracité qui compte, mais l’émotion qu’elles suscitent. Elles rassemblent des communautés autour d’une vision partagée, même fausse. Pourquoi les marques n’en feraient-elles pas autant ?"

M : "Parce qu’une marque ne peut pas se permettre de mentir.  Les fake news divisent. Le storytelling, lui, rassemble autour de vérités humaines. Une marque doit bâtir sa crédibilité sur l’authenticité." 

J : "Et pourtant, les fake news fonctionnent…"

M : "En fait, elles maintiennent un environnement social, stable, simple et compréhensible en confortant certaines idées qui facilitent la prévision des évènements et la pérennité du groupe. Dans le cas de Donald Trump, elles contribuent à renforcer l’image déjà forte qu’il veut communiquer à son électorat. Toutefois, dans le cas d’une marque dont l’image n’est pas suffisamment forte, les fake news pourraient jouer le rôle inverse. Il y a donc toujours une part de storytelling dans ce que l’on veut raconter. »

L’équilibre entre fond et forme


Jo : "Alors, où est la solution ? Fond ou forme ?"

M : « Aujourd’hui, vous devez centrer la marque sur des valeurs fortes et cohérentes qui résonnent avec celles de leur audience. Reprenons l’exemple du parc de dinosaure. Pourquoi lancer un parc de dinosaures quand on est un château millénaire ? C’est là qu’intervient l’histoire d’un homme, le propriétaire d’un château millénaire, passionné d’histoire qui s’interrogeait sur la légende racontant qu’au creux de cette terre vivaient des créatures endormies, des géants ancestraux cachés sous les pierres. Comment était notre région au temps des dinosaures ? Ici, les valeurs sont la fierté locale, le besoin d’aventure et de découverte qui anime le château aussi bien que les familles de visiteurs. »

J : « Justement, ces histoires peuvent jouer sur la forme. Instagram et Facebook montreraient des photos mystérieuses en posant des questions (« Qui étaient les géants cachés sous cette terre et comment la préservation des espèces actuelles ont un destin commun ? »). Un youtubeur peut raconter les légendes locales, premiers fossiles découverts, visites d’experts. Le site web peut proposer un timeline interactif où les visiteurs peuvent explorer différentes époques du château et de la région.»

M : « Pour cela, vous devez raconter des histoires vraies et partager les succès comme les échecs qui rendent la marque plus humaine et authentique. Pour préparer ce parc, il a fallu que l’équipe fasse des recherches pour être légitime aux yeux du public connaisseur. Et de ce fait, elle a trouvé et rencontré un héros : le seul paléontologue de la région, qui plus est passionné. D’ailleurs, il animera des ateliers dans le parc. Ensuite, il a fallu faire venir les dinosaures par bateaux puis les transporter dans dix-neuf camions 38 tonnes qui traversent la France aux couleurs du parc. Puis, le déballage a commencé. Les grues pour les assembler ont failli s’effondrer. Petit à petit, à force de les côtoyer, ces dinosaures sont devenus des êtres vivants que l’équipe avait l’impression de découvrir. »

J : « Là aussi, il faut transformer ces histoires en visuels et contenu engageant : Un jeu de piste en ligne où les visiteurs peuvent résoudre des énigmes inspirées des aventures et des découvertes insolites sur la vie des dinosaures dans le parc. »

M : « Pour qu’un parc de dinosaures ait du succès, il faut d’abord qu’il soit ludique, surtout en période de vacances mais il faut aussi qu’il éduque sans être didactique avec des vidéos courtes, des infographies et des carrousels sur les réseaux sociaux. Il faut créer des histoires qui ont du sens.

J : « Ok et bien la vidéo et les nouvelles technologies interactives comme la réalité augmentée sont la solution. En faisant découvrir l’univers des dinosaures, on peut faire également découvrir d’autres univers que nous côtoyons encore et qui sont eux aussi extraordinaires comme les mousses, les fourmis, les champignons mais en surprenant et en interagissant avec le public. »

M : « Vous mettez en avant la forme mais vous devez rester cohérent tout en vous adaptant aux nouvelles tendances avec authenticité. Dans notre exemple du parc de loisir, Il faut retrouver également des choses à montrer dans le château, liées aux dinosaures sans que les passionnés d’Histoire ne s’en trouvent exclus. Et puis, les dinosaures sont l’occasion de s’intéresser à la biodiversité et de constituer des partenariats avec des organismes travaillant sur ce sujet en partageant leur publication, en les accueillants,

J : « Intégrez les dans les vidéos, des quizs. La forme, dans ce monde saturé d’images, c’est elle qui ouvre la porte. Si vous n’êtes pas visible, vous êtes invisible. »

Jo : « Merci à tous les deux pour ce débat passionnant. Fond ou forme ? La question reste ouverte, mais une chose est sûre : la communication évolue. Aujourd'hui, il faut savoir relier notre message au contexte, s'adapter aux tendances et à la viralité, être réactif. Mais en même temps le storytelling racontant une histoire forte, n'assure-t-il pas dans le temps, une stabilité de l’image de marque en diminuant la portée des éventuelles crises ? N'est-il pas la condition pour que la forme dans la communication puisse vraiment réussir ? »


vendredi 17 janvier 2025

Qu’est-ce qui rend une activité touristique vraiment «cool»

Guide pratique pour séduire les jeunes générations

Imaginez un groupe de jeunes quittant votre établissement en disant : « C’était incroyable, on en parlera à tout le monde ! » Mais qu’est-ce qui fait la différence entre une expérience oubliable et une expérience mémorable « cool » ? Et surtout, comment l’intégrer à votre stratégie pour attirer les nouvelles générations dans vos activités touristiques ? Dans cet article, nous décortiquons le concept de « truc cool » et vous donnons les clés pour transformer votre offre en un véritable aimant à jeunes voyageurs.


Qu’est-ce qu’un « truc cool » et pourquoi ça compte ?

À l’origine, le terme « cool » évoquait une attitude d’éloignement des normes dominantes. Aujourd’hui, il s’agit d’une combinaison d’originalité, de modernité et d’authenticité qui résonne particulièrement avec les jeunes générations.

Les « trucs cools » ne sont pas de simples tendances éphémères. Ce sont des expériences, idées ou objets perçus comme valorisants par des groupes spécifiques, souvent avant de devenir des références mainstream. Comprendre ce concept est essentiel pour :

  • Attirer les jeunes générations en quête d’émotions fortes et d’authenticité.
  • Différencier votre offre sur un marché touristique de plus en plus concurrentiel.


Comprendre les jeunes : une génération en quête de sens et d’authenticité

Pour créer une offre attrayante, il faut connaître les valeurs et aspirations des jeunes :

  • Recherche de liberté et d’évasion : Ils valorisent les choix flexibles et personnalisés, que ce soit dans leur parcours personnel ou leurs loisirs et recherche le « fun ».
  • Priorité à l’écologie : Les activités durables et respectueuses de l’environnement sont particulièrement appréciées.
  • Valeurs inclusives : Ils rejettent les stéréotypes et recherchent des espaces qui favorisent l’ouverture d’esprit et l’égalité.
  • Besoin d’authenticité : Dans un monde de plus en plus digital, ils cherchent des expériences réelles et des relations humaines véritables.


Créer le « cool » dans vos activités : idées et inspirations

Voici quelques exemples pour transformer votre offre et répondre aux attentes des jeunes :

Activités sensationnelles :

  • Escape games interactifs : Proposez des scénarios immersifs qui transportent les participants dans un autre monde.
  • Catacombes de Paris : Idéal pour les amateurs de frissons historiques.
  • Accrobranche : Mettez en avant des parcours inédits avec des tyroliennes et des défis originaux.
  • Laser game outdoor : Combinez action et stratégie en pleine nature.
  • Spéléologie : dans des grottes mystérieuses. Explorez des univers mystérieux et ancestraux avec des guides.

Expériences originales :


Faites passer le mot : stratégies pour communiquer efficacement

Pour que vos « trucs cools » gagnent en visibilité, il est essentiel d’adapter votre communication :

  • Investissez dans les réseaux sociaux : Publiez des contenus authentiques et engageants sur TikTok, Instagram ou YouTube, ce que font les adeptes de la « van life ». Les vidéos immersives sont particulièrement efficaces.
  • Collaborez avec des influenceurs : S’associer à des personnalités locales ou nationales, même des micro-influenceurs notamment photographes peut vous aider à toucher des communautés ciblées.
  • Misez sur le storytelling : Racontez une histoire autour de votre activité pour créer une connexion émotionnelle avec votre public.
  • Participez des événements immersifs : Des festivals ou des ateliers thématiques peuvent devenir des rendez-vous incontournables. Nombreux ceux qui créent une ambiance basée sur ces « trucs cools » pour se différencier et renforcer leur identité.


Passez à l’action !

Intégrer le « cool » dans votre stratégie touristique n’est pas une simple option : c’est une nécessité pour séduire les nouvelles générations et dynamiser votre activité. Alors, Profitez-en pour réinventer vos expériences et transformer vos visiteurs en ambassadeurs enthousiastes. Adoptez ces pratiques dès aujourd’hui et faites de votre établissement un véritable aimant à jeunes voyageurs !