jeudi 31 octobre 2024

La communication devient-elle manipulation ?

C'est un comble quand même ! La communication, dont le but premier est de mettre en relation les gens, ne saurait pas gérer sa propre image. À tel point que, lorsque vous dites à quelqu'un dans la rue que vous êtes conseiller en communication, on vous dévisage parfois comme si vous apportiez la peste.

Il faut dire qu'en ce moment, on entend souvent le mot "communication" : "le service de communication du président a donné à la presse des informations en sous-main", "le responsable de la communication de telle entreprise a déclaré : 'nous n'avons aucun problème'." Ou encore : "Voyons comment sera la communication de cet homme politique pour redorer son image ?" Avec les réseaux sociaux, on parle même de "nettoyeurs de réputation". Ce sont les nouveaux technocrates qui jouent avec nos sentiments, nos émotions, malgré nous. Bref, ils ont à peu près l'image des publicitaires des années quatre-vingt ; pour paraphraser l'expression de Jacques Séguéla : "Ne dites pas à ma mère que je suis dans la publicité – elle me croit pianiste dans un bordel."

C'est vrai que, de plus en plus, quand on entend un homme politique argumenter les propos de son président quoi qu'il dise, ou lorsqu'on écoute le discours "langue de bois" de certaines entreprises, on ressent un certain malaise. Pourtant, ils s'en donnent du mal à force de stages et de formations sur la "communication pratique" : comment argumenter, comment parler, comment bouger face à la caméra. On se dit : "Bof, encore obligé d'accepter ; que voulez-vous faire d'autre ?" Mais au fond de nous, l'ennui et la rancœur s'installent.

Eh bien justement, quelles que soient leur orientation politique ou la cause qu'ils servent, peut-être que, sortant du même moule, de la même école, tous ne savent parler qu'en bons techniciens, tels de nouveaux technocrates de la communication. La forme reste la même, et cela nous navre. On leur apprend souvent "l'acting", mais tout le monde ne peut être grand comédien ; force est de constater que, lorsque Barack Obama dit "Yes we can", cela n'a pas le même impact que "le changement, c'est maintenant" prononcé par d'autres.

La communication devient propagande. Rappelons-nous la définition de "communication" : mettre en commun, mettre en relation ; et celle de "propagande" : influencer la perception publique des événements, des personnes ou des enjeux, de façon à endoctriner ou embrigader une population et la faire agir et penser d'une manière voulue. Il semble que l'on soit passé de l'un à l'autre. C'est fort choquant, mais cela ne correspond-il pas au sentiment du public ? Bien sûr, il ne faut pas condamner tout le monde, et c'est là le problème. Certains, pragmatiques, contribuent à ternir l'image de la profession.

Est-ce nouveau ? N'a-t-on pas de tout temps utilisé la manipulation ? Faut-il être assez naïf pour croire que l'on peut toujours dire la vérité ? Cela avait coûté cher à la marque Perrier, qui avait joué la transparence en 1990 en rappelant des millions de bouteilles du marché à la suite de la découverte de traces de benzène dans son eau. Finalement, les consommateurs se sont demandé si celle-ci était bien naturelle. En fait, de tout temps, il y avait des techniques. Napoléon, Hitler, savaient remarquablement les utiliser. Elles sont basées sur les travaux de Gustave Le Bon sur la psychologie des foules, mais elles se sont institutionnalisées avec la consommation de masse, le développement de la publicité, et surtout avec l'avènement de la télévision et des médias sociaux. Or, la multiplication des émissions sur le décryptage médiatique nous a petit à petit appris à découvrir ces techniques de communication. Bref, l'effet joue de moins en moins, et avec le scepticisme grandissant, le public voit le communicant comme un technicien plutôt qu'un homme ou une femme.

Certains annoncent une vraie communication démocratique avec le développement d'Internet et des réseaux sociaux, car cela permet une communication dans les deux sens. Mais vous vous êtes sûrement rendu compte que les sites apparaissant sur la première page de Google sont de moins en moins des sites amateurs, et de plus en plus des sites utilisant parfaitement la technique du référencement naturel. Dans ce domaine, ceux qui ont les moyens d'utiliser des spécialistes ont plus de chances. De même, la technique de marketing viral ou le "buzz" sur Twitter devient faussée, car de plus en plus de "followers" sont en réalité des comptes fictifs, et vous avez sûrement constaté que parmi les tweets auxquels vous êtes abonnés, des tweets "sponsorisés" viennent se glisser. Comme me le disait un formateur en référencement : c'est une éternelle course entre Google et les référenceurs, qui trouvent la faille que Google essaye de combler. Et puis, Google devient le monopole en matière de suivi de communication sur le net et les mobiles. Sa stratégie est loin d'être candide.

Alors que faire ?

N'oublions pas que nous sommes dans une période de crise, et dans une situation de crise, le public est plus sensible aux messages qui lui apportent des solutions en touchant ses émotions. C'est un avantage pour prôner le retour aux fondamentaux de la communication. Cela vaut également lors de la propagation de rumeurs. Il y a donc de nouvelles règles. Crédibilité et confiance sont basées sur les valeurs portées par ces messages :

  • Les populations exigent des entreprises leur part de bénéfices, demandent leur responsabilisation en matière d’environnement et de commerce équitable.
  • Il faut redécouvrir le message orienté localement,
  • Mettre davantage en scène ses propres salariés pour « humaniser » son image,
  • Respecter une logique entre les discours tenus au client et à l'actionnaire,
  • Se montrer humble en plaçant le consommateur au centre de son message,
  • Être pédagogique auprès de ses clients.

Le maître mot est de savoir comment parler avec son cœur. Loin d'être une naïveté comique, ceci est tout simplement la façon de communiquer d'hommes comme Barack Obama.

Avec la montée du langage populiste, ces principes deviennent-ils caduques ?

On le voit lors des élections, les effets de langage, la violence dans la paroles sont quotidien. Pour séduire, il faut paraître et certains affirment même que le contenu n'est plus important, c'est la forme qui compte. Donald Trump en est un bon exemple parce qu'il pourrait bien déteindre en Europe, est. Toutefois, même s'il se focalise souvent plus sur la forme que sur le fond, ne déforme-t-il pas parfois les informations pour servir un but narratif qui reflète sa personnalité et sa propre histoire ? S'il n'hésite pas à faire de la surenchère avec de la désinformation, c'est peut-être parce que son objectif est à court terme alors qu'une marque doit assurer une cohérence historique dans le récit de sa marque.

lundi 17 juin 2013

Séquence 3 : Comment et pourquoi élaborer le calendrier de travail

De quelle façon préparer le calendrier de travail du plan de communication ?

Il est l’aboutissement pratique et la référence permanente de sa communication.
  • Il se prépare sur douze mois. 
  • Gérer le temps en commençant par la fin, 
  • Les objectifs de durée et date doivent être réalistes 
  • Certaines actions ne peuvent être entamées qu’à la fin de la précédente 
  • vous devez prendre en compte : 
    • la saisonnalité de vos services, 
    • la disponibilité de vos cibles 
    • les différentes contraintes internes propres à votre organisme 
    • votre environnement global (événements professionnels importants, l’actualité socio économique, juridique…)

Comment se servir du calendrier de travail du plan de communication ?

Il peut être réparé avec Microsoft Project. La version 2003 permet de relier les tâches des événements (tasks) avec Outlook ou son calendrier personnel. Il existe des version gratuites sur internet et des dossiers excel déjà prêts à l'emploi.
  • Chaque jour au cours de la préparation événements, il est nécessaire d'analyser les différences par rapport à la prévision 
  • Réadapter l’organisation si besoin est

calendrier de travail du plan de communication

Séquence 2 : Comment et pourquoi budgéter son plan de communication

Comment préparer le budget de communication ?

La meilleure méthode pour préparer le budget de communication

 La meilleure solution semble une méthode fondée sur les objectifs de communication,
  • confortée par une comparaison avec le budget des organismes similaires, 
  • Organisation pratique 
    • Un résumé avec les totaux des postes pour faciliter la décision du responsable 
    • Les détails

Combien, Quel doit être le montant du budget de communication ? 

Les frais de marketing et de communication peuvent représenter de 5 à 50 % du chiffre d’affaires en fonction de la nature de l’activité de l’entreprise et du type de produit. 
  • En B to C, le budget Marketing / Communication représente généralement +/- 10 % du CA de la ligne de produits concernée. 
  • En B to B, la moyenne est de l’ordre de 5%. 
Si une part du budget communication peut logiquement être indexée sur les objectifs de résultat de l'entreprise, on prendra soin de maintenir une part constante qui garantit l'entretien d'une communication de fond, inscrite dans le long terme, notamment pour la communication institutionnelle et interne.

En 2004, on estimait que la marque Adidas consacrait ,hors sponsoring, 6 à 7% de son chiffre d'affaires à sa communication et autant à ses dépenses de marketing sportif (Source strategie.fr). Ce pourcentage est beaucoup plus élevé dans le secteur du luxe.

Quoi intégrer dans le budget communication ?

  • Définir leur importance et leur saisonnalité 
  • Prendre les tarifs
Toute action directe de communication
  • tout achat d’espace publicitaire (presse, affichage, guide…) ; 
  • pages jaunes et annuaires divers ; 
  • salons ; 
  • travaux d’impression (flyers, plaquettes, fiches, kakémonos, mailings, enveloppes etc…) ; 
  • prestations de conseil en communication, graphisme ; 
  • les frais « indirects » : 
    • coût du temps passé par un(des) salarié(s) 
    • coût du temps passé par le responsable ) 
    • affranchissement de mailings ; 
    • sponsoring, partenariat ;

10. Le sponsoring et mécénat

En qui consiste le sponsoring et mécénat

  • L’association du nom de l’organisme à un événement en contre partie d’un soutien matériel ou financier.
  • L’objectif: mettre en avant l’image et la notoriété de l’organisme. 
  • La pertinence: l’adéquation entre les valeurs de l’organisme et celles de activité choisie. 

Question à se poser pour décider du partenariat avec un événement:

Quel effet de notoriété et quels contacts développe-t’il 

L'astuce

Plutôt que d’apparaître sur une affiche devenir sponsor en réalisant son métier augmente la sensibilisation des cibles

Brochures, salons et manifestations commerciales

7. Brochures : Quand et comment les utiliser ?

  • La fiche produit (A4 – 21 cm x 29,7) : présenter toutes les caractéristiques d’un service. Le coût est d’environ 1,2 € à 0,11 €. 
  • Le flyer (A5 pour une demie-page A4): diffusion massive (jeu concours, street marketing, promotion…), son format permet d’afficher 1 message simple et une acception facile du flyer par vos prospects. Le coût est relativement faible (de 0,9 € à 0,14 €). 
  • Le dépliant 3 volets (A4 replié en accordéon de 3 parties): distribution dans un salon, conférence. Il permet de présenter ses services, sa marque… de manière simple et synthétique. Son coût unitaire (de 1,6 € à 0,1 € selon les quantités). 
  • La carte postale publicitaire (petit (14 cm x 10 cm): communiquer sur un service à sa base d’utilisateurs. Son coût environ 1 € au total.

8. Les salons professionnels / expositions / conférences

L'entreprise peut participer en tant qu’exposant à des salons mais il peut être astucieux de participer d'abord en tant que visiteur pour tester la pertinence du salon vis à vis de ses objectifs de communication (ou en tant qu’orateur à des conférences métier/produits) 
  • pour rencontrer ses cibles: 
  • connaître ses utilisateurs, 
  • trouver des prospects, 
  • rencontrer les prescripteurs, 
  • Lier à campagne de promotion 
  • Prendre les contacts pour continuer de leur envoyer des informations selon leurs attentes 
  • Il faut les sélectionner et ne pas vouloir participer à tous,

9. Manifestations commerciales :

  • Comment choisir de participer aux évènements qui touchent nos cibles et sous quelle forme ? 
  • Se poser les questions fondamentales 
  • Mesurer le ROI 
  • Augmente parfois de 100% les ventes 
  • Demande de les choisir et planifier 
  • Partenariat avec évènement, quel effet de notoriété et quels contacts clients développe-t’elle Plutôt que d’apparaître sur une affiche devenir sponsor en réalisant son métier augmente la sensibilisation des prospects 
  • Lier à campagne de promotion pour augmenter la vente immédiate 
  • Prendre les contacts pour continuer de leur envoyer des informations selon leurs attentes

5. Les relations publiques

Organisation d’événements ou participation à des manifestations extérieures :

  • les relations presses, 
  • la participation à des salons professionnels, 
  • le sponsoring, le mécénat 
  • mais également les repas, cocktail, petit déjeuner de présentation, journée portes ouvertes, conférences, colloques…
Les relations publiques ont un objectif d’image et de notoriété.

Les relations presse : 

reportage ou toute communication sur notre produit ou sur notre entreprise obtenus gratuitement dans les média, presse, télévision, radio.

6. Créer des Partenariats communication

  • Avec les prescripteurs comme relais de communication (pub et information)
  • Avec les organismes pour la promotion du site
  • Avec les média qui touchent la cible régionale: par envoi de contenu informatif: ex: « comment économiser de l’argent »

4. Le Marketing Direct

4. Le Marketing Direct: avantages et limites

Le Marketing Direct recouvre l'ensemble des techniques de communication individuelle quel que soit le support (mailing et emailing, interactivité sur internet, marketing téléphonique, couponing presse, News Letter, numéro vert, sms et mms…), qui offrent un contact direct et un moyen de réponse (donc de mesure) avec la cible.

Avantages du Marketing Direct :

Le Marketing Direct permet :

  • de s’adresser individuellement à ses consommateurs, 
  • de varier et de multiplier les occasions de communication par la combinaison de différents canaux de communication, 
  • dans l'objectif de les amener à une réaction puis à une action (une demande d’information, de rendez-vous, faire une commande, parrainer un ami, faire un don,…).
Le Marketing Direct permet grâce à un bon ciblage, d’adapter le discours en fonction des consommateurs ou prospects, l’objectif étant de provoquer l’achat ou le ré-achat. Cela suppose la mise en place d’une base de données qui permettra de gérer les actions et les réactions des clients et des prospects pour l’ensemble des différentes campagnes de communication.

Le Marketing Direct, souvent appelé Marketing relationnel, est particulièrement adapté :

  • à la création de trafic sur un lieu de vente, 
  • à l’essai d’un nouveau produit, 
  • au lancement d’une activité, d’un produit ou d’un service. 
  • Une spécificité propre au Marketing Direct est de permettre la mesure des actions et leur de efficacité, puis de les corriger, souvent en temps réel. 

Bon à savoir :

Une campagne de test des différents canaux et fichiers est vivement recommandée afin de savoir ce qui fonctionne et de concentrer son budget sur les actions les plus rentables.

Limites du Marketing Direct : 

Pour beaucoup de secteurs d’activité, c’est l’action de communication la plus efficace et la plus accessible. Cependant les campagnes de marketing direct exigent une excellente préparation, de nombreux tests pour identifier les actions les plus pertinentes, une bonne connaissance des techniques et un grand professionnalisme dans la mise en œuvre.